Enquête sur André Gide

Hermann Bahr: Enquête sur André Gide. In: Latinité. Revue du Pays d’Occident, Jg. 3, Nr. 1, Januar 1931, S. 35–132, hier 60–61.

Verfasser:in Bahr, Hermann
Titel Enquête sur André Gide
Periodikum Latinité. Revue du Pays d’Occident
Erschienen
  • Januar 1931
  • Jahrgang 3
  • Nummer 1
  • Seite 35–132, hier 60–61
Allgemein

Editorische Einleitung: »Hermann Bahr (né en 1863) a été en Allemagne le chef du mouvement naturaliste. Puis, sous l’influence de Paul Bourget, il évolua vers la psychologie et l’impressionnisme. Écrivain extrêmement fécond, critique prodigieusement averti, il a écrit une centaine de volumes, dont les plus suggestifs sont ceux où il s’analyse lui-même ! Membre de l’Académie prussienne de poésie, il publie régulièrement un Tagebuch (Journal) où, avec une intelligence toujours en éveil et un souci évident de ne négliger aucun esprit, aucune œuvre de valeur, il disserte sur les événements politiques, littéraires ou sociaux, avec une clairvoyance remarquable. Catholique, il n’en garde pas moins une liberté de jugement parfaite qui lui a toujours permis de rendre justice au talent, même quand il le rencontrait dans le camp le plus opposé au sien. Il faut cependant tenir compte de cette disposition religieuse pour bien comprendre le jugement que M. Hermann Bahr a bien voulu nous adresser sur André Gide:«

Volltext La France est restée, même après 1789, la gardienne autorisée du grand style en Occident; elle était de plus la Fille préférée de l’Église. Gide par contre est calviniste et, en sa qualité de partisan fanatique de Tolstoï, il est déjà sur la voie du bolchevisme. La confusion ne lui fait pas peur; elle l’attire plutôt. Cela est très allemand: nous sommes toujours attirés par la Coincidentia oppositorum de Nicolas de Cusa; nous ignorons l’art des démarcations; nous ne disons jamais: »L’un ou l’autre«, nous exigeons toujours : »L’un et l’autre«. Cela ne s’accorde déjà point avec la passion française de la clarté, parce que les tentatives d’associer les contraires se résolvent toujours en fumée. Nous autres Allemands resterons toujours reconnaissants à André Gide pour ce fait seul qu’il a créé la Nouvelle Revue [61] française, qui nous sert de pont pour arriver à connaître l’esprit français: les »Réflexions« d’Albert Thibaudet nous y dirigent à travers tous les méandres de l’actualité en France. HERMANN BAHR. |
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